Le 16 février 2012, la Cour d’Appel de Poitiers a condamné lourdement huit faucheurs volontaires d’OGM à des très lourds dommages et intérêts au bénéfice de la firme Monsanto.

Malgré une relaxe obtenue en première instance, ces militants devront s’acquitter de 138 702 € à la firme Monsanto, 35 000 € à l’entreprise IDE Maïs propriétaire des parcelles sur lesquelles étaient installées ces cultures transgéniques. Trois des Faucheurs Volontaires poursuivis, José Bové, François Dufour et Dominique Delort, sont en outre condamnés à plusieurs dizaines de jours-amendes pour un total de 2 400 €. La note s’élève donc aujourd’hui à 175 472 euros, soit une des plus lourdes condamnations jamais prononcées à l’encontre du mouvement.

Le 15 aout 2008, une centaine de Faucheurs Volontaires avaient neutralisé à Civaux et à Valdivienne (Région Poitou-Charentes) 2 parcelles de MON810 x NK603 qui avait été interdit par le gouvernement début 2008. Le Conseil d’Etat avait déclaré les parcelles fauchées illégales en octobre de la même année, soit plus de deux ans après le recours déposé pour faire interdire cette culture. L’action des Faucheurs Volontaires relevait donc de l’état de nécessité. En ne prenant pas en compte cette réalité, la Cour d'appel de Poitiers s'est rangée délibérément du coté de Monsanto et des pollueurs.

La clause de sauvegarde sur le MON 810 a été levée en novembre 2011, et le gouvernement, malgré ses engagements, n’a pas encore réactivé ce moratoire.

Montrons notre détermination à l’Etat, soutenons les condamnés de Poitiers. Pour que les frais de justice ne soient pas le frein à l’action des Faucheurs Volontaire, la solidarité doit s’organiser :

__Envoyez vos dons à Sans Gène*, 10 bis rue du Colonel Driant, 31400 Toulouse __

  • L’association Sans Gène a été créée en 2007 pour organiser la solidarité autour des militants anti-OGM condamnés. Elle est parrainée par EELV, ATTAC et la Confédération Paysanne. Elle est habilitée à éditer des reçus fiscaux.